Pour ses deux matchs amicaux de la fenêtre de mars, le Sénégal a été flamboyant contre le Gabon (3-0), mais terne contre le Bénin, chichement battu (1-0). Une équipe aux deux visages. Le Sénégal a manqué de verticalité dans la production. C’est vrai que dans le registre de dynamiteur, la sélection manque de joueur au profil Ismaïla Sarr.
Malgré son jeu brouillon par moments, ses courses, son jeu direct, autant d’aspects dans le jeu qui ont manqué à la sélection.
«Pour avoir un jeu direct, il faut de bons passeurs et un joueur qui prenne l’espace ou jouer directement à terre sur le réceptionneur. L’équipe peut aussi s’appuyer sur les balles longues des défenseurs qui atterrissent dans le dos de la défense adverse», schématise notre consultant d’un jour.
Face au Bénin, «la sélection a montré qu’elle était orpheline de Sarr. Le Sénégal n’a pas un autre joueur capable de percuter et d’amener le danger à partir de son jeu direct».
Pape Guèye, le métronome
«Je ne dirais pas qu’Ismaïla Sarr est indispensable en sélection, mais il apporte constamment le danger par sa percussion et ses courses. Il est très utile dans le jeu de transition, malgré ses déchets dont il doit se délester pour être plus clinique devant les buts», pense notre interlocuteur.
Aux hommes du milieu, Pape Guèye demeure le meilleur dans le jeu. «Avec lui, on trouve rapidement la verticalité, car il se projette vite, trouve les espaces et met sur orbite les joueurs bien démarqués. Il est le seul à avoir ce profil au milieu de terrain. Si on combine les deux absences, forcément, le jeu vertical s’en trouve chamboulé», explique notre interlocuteur. Cela explique la prestation terne des Lions face aux Guépards.
Espérons que le Sénégal retrouvera ses Marseillais, Pape Guèye et Ismaïla Sarr, pour la suite des éliminatoires du Mondial 2026, en juin contre la République démocratique du Congo et la Mauritanie.
Séga DIALLO