Le président délégué de Dakar Sacré-Cœur a donné son point de vue concernant les absences de Génération Foot et Diambars lors de la 2ème journée de Ligue 1. Mathieu Chupin, qui recevait lundi dernier la ministre française des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélia Oudéa-Castéra, estime qu’il faudra créer le cadre permanent de concertation des présidents de clubs.
Morceaux choisis.
Diambars et Génération Foot ont boycotté la deuxième journée de Ligue 1 pour protester contre la décision de la FSF de délocaliser les matchs des académies en dehors de leurs bases ?
Quand on va à Génération Foot, j’ai l’impression de vivre un vrai moment de football professionnel. Je les félicite dans ce sens. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, un match à Génération Foot, aussi bien la qualité des vestiaires, la qualité des stades en manière général, le terrain, c’est une vraie fierté. Je suis un peu gêné par cette décision. J’ai envie de dire à Mady Touré, Saër Seck et autres dirigeants, je lance un appel. Il est grand temps de créer un cadre permanent de concertation des présidents de clubs. Aujourd’hui, c’est une nécessité. Les joueurs se sont organisés ainsi que les entraîneurs, les arbitres, les médecins. Comme par hasard, les présidents de clubs, dont leurs équipes jouent en football professionnel, n’ont pas beaucoup évolué. On est incapable de s’organiser, de se retrouver. Je lance un énième appel, même je me considère comme l’un des doyens. Depuis 30 ans, je milite dans le football sénégalais. J’estime que je ne peux pas prendre seul cette initiative. Je veux que d’autres me rejoignent et ensemble on crée ce cadre permanent de concertation des présidents de clubs. C’est une nécessité. Je sais que le président de la Ligue sénégalaise de Football professionnel Djibril Wade et le président de la Fédération sénégalaise de Football Me Augustin Senghor sont favorables. C’est juste à nous de nous organiser et après ce genre de questions seront plus facilement portées
Et cela ne risque pas de perturber la suite du championnat de Ligue 1, si ces équipes campent sur leur position ?
Bien évidemment. Cela va poser problème. La force de notre pays, c’est la concertation. Il faut qu’on se parle. Maintenant, pour se parler, il faut des cadres adaptés. Ce cadre permanent de concertation est très important parce qu’il va permettre de parler d’une même voix. Vis-à-vis des autorités, on a la chance d’avoir un ministre des Sports (Lat Diop) qui est un président de club (Guédiawaye FC) en même temps. Je pense qu’on a la possibilité enfin de passer une étape très importante dans la professionnalisation de notre football. Donc, je pense que tout doit partir de ce cadre permanent de concertation des clubs professionnels. Des gens comme Babacar Ndiaye (Teungueth FC), Cheikh Seck (Jaraaf) et tant d’autres qui, pour moi, doivent se mobiliser. Je suis prêt à apporter mon expérience, les autres vont apporter leur expérience. Et nos expériences réunies vont nous faire avancer notre football local.
Dakar Sacré-Cœur est actuellement leader. Peut-on s’attendre à ce que vous jouez cette saison les grands rôles ?
On est à la deuxième journée du championnat. On ne va pas s’emballer. Mais, je le répète, on a l’ambition de devenir un grand club qui a des résultats, bien sûr. Un grand club, c’est un club présent au rendez-vous des valeurs sportives. C’est très important. Il faut absolument qu’on prenne conscience que la violence n’a pas sa place dans les stades. Il faut absolument qu’on arrive à revenir aux vraies valeurs. Par exemple, nous avons joué contre le Jaraaf. J’ai trouvé merveilleux les supporters du Jaraaf. Ils sont en train de se mobiliser de plus en plus autour de l’équipe. C’est des gens extraordinaires. Je les félicite, c’est quelque chose de remarquable.
Cheikh Demba NDIAYE