Au Sénégal, le taekwondo est la discipline qui a remporté le plus de médailles aux Jeux africains d’Accra 2024. Parmi ces médailles, on en compte 2 en or, 2 en argent et 4 en bronze. Le Directeur technique du taekwondo, Abdoul Baïdy Ndiaye, a tenu à magnifier la performance de ses athlètes qui ont été à la hauteur de l’attente et qui ont fait d’énormes progrès depuis l’édition 2019 des Jeux africains à Rabat, au Maroc.
Entretien.
Pouvez-vous revenir un peu sur la compétition, notamment sur les performances de vos athlètes en taekwondo ?
En général, ils sont toujours dans la continuité. Ça, c’est juste une confirmation des compétitions précédentes auxquelles nous avons pris part, à savoir le championnat d’Afrique, tout récemment à Abidjan, et le dernier tournoi qualificatif à Dakar. On a eu des résultats assez satisfaisants quand même et cela a été confirmé durant ces Jeux africains.
Le Sénégal a en tout 29 médailles et le Taekwondo en a pioché 8. Compte tenu de l’édition précédente où vous n’aviez eu que 4 médailles, quel est votre niveau de satisfaction cette fois-ci ?
Cette année, on détient pratiquement les 30% des médailles du Sénégal. Cela montre qu’on n’a jamais cessé de travailler. On continue toujours de pousser. Si on fait un peu la comparaison entre 2019 et maintenant, lors des Jeux africains de Rabat, où nous n’avions gagné que 4 médailles de bronze, on peut dire que le travail a été fait. On a totalisé en tout 4 médailles de bronze, 2 en or et 2 en argent. Non seulement on a conservé les 4 médailles de bronze, mais on a aussi réussi à faire deux bonds en avant.
Qu’est-ce qui nous vaut ce progrès, quel travail a été fait en interne ?
Bien avant de partir, on m’a posé la question de savoir où nous en sommes avec la préparation ? Et j’ai répondu : on n’a jamais arrêté de préparer des compétitions en général. Parce que depuis lors, l’équipe nationale s’entraîne pratiquement 12 mois sur 12, parfois des périodes de moins d’une semaine, maximum dix jours. Mais sinon, dans le calendrier fédéral, comme celui de la WT, il y a toujours des compétitions à jour, du coup, on n’a pas trop de temps d’arrêt. C’est une continuité, puisqu’on s’entraîne tout le temps. C’est pour cela qu’avec ces échanges, on n’avait pas trop de surprises. Donc voilà.
Que direz-vous de vos deux athlètes ayant remporté la médaille d’or ?
Ils ont juste confirmé ce que l’on savait déjà. Pour Mansour Lô, vous savez, depuis quelque temps, il participe à beaucoup de compétitions en Europe où il a été médaillé d’argent et de bronze. Ensuite, tout récemment, au dernier Grand Prix Challenge ici à Dakar, il a décroché la médaille d’or. Mais aussi sur le tournoi qualificatif, où il a été battu juste par décision arbitrale. Et pendant les Jeux africains, je m’attendais à ce qu’il fasse une bonne performance. Si on se fie également à son classement africain, il est premier ou deuxième.
Adama Ndiaye, lui aussi, c’est très normal qu’il ait sa médaille d’or, parce que, durant les deux dernières compétitions (dont les championnats d’Afrique), il s’est retrouvé à chaque fois avec la médaille d’argent, donc c’est très normal. Cette fois, on n’attendait pas moins de lui.
Bocar Diop est l’athlète qui vous représentera aux JO de Paris 2024. Êtes-vous satisfait de sa performance aux Jeux africains ?
Il a juste confirmé en se qualifiant et en montant sur le podium avec la médaille d’argent comme galon. Auparavant, lors du championnat d’Afrique d’Abidjan, il était médaillé d’argent. Là aussi, il a une médaille d’argent. Pour le moment, on peut dire qu’il est constant. Le travail maintenant sera de le booster un tout petit peu, pour aller chercher l’or aux Jeux olympiques de Paris.
Pensez-vous qu’il pourrait aller chercher des médailles aux JO de Paris 2024 ?
Effectivement, on peut légitimement y prétendre, parce que c’est toujours dans la catégorie des moins de 58 kg. Pendant cette compétition, il s’en est sorti. Maintenant, ceux qu’il va rencontrer aux JO seront dans la même catégorie peut-être, mais plus en avance. Ils ont plus d’expérience que lui par rapport aux opportunités qui se présentent. Après, je pense qu’avec une bonne préparation, on peut prétendre aux médailles, voire à l’or.
Pour rappel, en paralympique, nous avons un athlète du nom d’Idrissa Keita qui défendra nos couleurs.
Rocky DIBA