La finale de la Ligue africaine des champions mettra aux prises deux formations habituées déjà au format et vainqueurs à plusieurs reprises du trophée. À onze reprises, les Cairotes ont goûté aux délices du succès, alors que les Espérantistes ont embrassé cette coupe à quatre reprises. Les finalistes de cette édition ont construit leurs succès sur une bonne animation défensive. Avec seulement un but de pris pour Al Ahly (18 inscrits) et Espérance (13 inscrits), la prime à la défense est une réalité.
Une bonne défense permet de gagner des titres, alors qu’une bonne attaque permet par contre de remporter des matchs. Alors, quand on dispose d’un équilibre presque parfait dans le jeu et qu’on défend pour mieux attaquer tout en s’adaptant au format des rencontres, on peut espérer aller au bout d’une compétition. L’exemple d’Al Ahly et de l’Espérance est assez édifiant. A contrario du Sundowns, qui s’est effondré à cause d’une inefficacité à désespérer.
Les Égyptiens, champions en titre, ont bien négocié le virage défensif pour mieux amorcer leurs attaques. En n’encaissant qu’un seul but durant toute la compétition, ils ont réussi à asseoir une bonne assisse derrière afin de mieux se projeter. Seuls les Young Africans ont réussi à violer les buts cairotes lors de la quatrième journée de la phase de poules (1-1), à Dar Es Salam. C’est cette belle dynamique qui les a portés jusqu’en finale.
Derrière, l’Espérance peut se targuer aussi de disposer (presque) des mêmes attributs dans la construction de son succès. Avec un seul but pris lors de la phase de poules, les Tunisiens ont fermé boutique durant les quarts et les demies. Surtout, qu’ils sont allés décrocher leurs qualifications sur terrains adverses, à Abidjan et à Pretoria. C’est dire si cette équipe voyage bien aussi. Cela donne une idée du scénario auquel on pourrait s’attendre lors de ces ultimes actes.
A contrario, les Mamelodi Sundowns constituent l’autre face de la pièce. Souverains dans le jeu, ils ne sont parvenus, pour autant, à inscrire le moindre but depuis les quarts de finale. Une situation qui les a placés en grande difficulté dès qu’ils ont été devancés au tableau d’affichage. La preuve par les scores étriqués (1-0), à l’aller comme au retour, qui les ont condamnés à une saison bredouille sur la scène continentale. Et pourtant, ils n’ont pris que trois buts jusqu’à cette élimination.
Séga DIALLO