Mazraoui au défi de Brahim Diaz
Ce soir, c’est une nouvelle génération qui a l’impérieux devoir de tracer les contours de son histoire. Hakimi et les siens sont à une marche de la grande finale, que la mythique enceinte de Wembley accueillera. La réception de Dortmund passe pour la rencontre la plus importante de l’ère qatarie, depuis bien longtemps. Pour la quatrième demi-finale du club, la donne est simple. Gagner au moins par deux buts d’écart pour se qualifier en finale.
Depuis 1995, le Paris Saint Germain n’a pas disputé de demi-finale de Ligue des champions à domicile. C’était l’équipe d’un certain Georges Weah qui faisait face à l’ogre milanais, dirigé par un certain Arrigo Sacchi.
Hakimi, buteur en phase de poules face à Dortmund
Titulaire et auteur d’une bonne prestation à Dortmund, club où il a évolué pendant deux saisons, Ashraf Hakimi (4 buts et 5 passes décisives) sera encore reconduit à droite de la défense parisienne. Son influence sans cesse croissante, dans le dispositif du coach espagnol, Luis Enrique, lui offre énormément de liberté dans le jeu. Ses projections sur le côté droit de l’attaque parisienne offre de la variété dans la percussion et apporte du surnombre en attaque. Dans les transitions offensives, il va jusqu’au bout des actions et se retrouve souvent dans le dernier tiers adverse. Ce qui a valu un but lors de la réception de Dortmund en match de poules, à Paris, le 19 septembre 2023.
En face, on risque de ne pouvoir lui opposer de résistance, à l’africaine. L’Ivoirien Sébastien Haller est toujours sur le flanc, l’Algérien Bensebaini n’est pas dans les petits carnets du coach allemand. Quant aux jeunes Malien Soumaila Coulibaly et le Congolais Samuel Bamba, ils sont encore tendres pour le haut niveau.
Brahim Diaz au défi de Mazraoui
Dans l’autre confrontation, entre le Real et le Bayern, on assistera à un duel fratricide. À l’image du nul (2-2) qui a sanctionné la manche aller, l’attaquant madrilène, néo-Marocain, sera au défi du rugueux défenseur des Lions de l’Atlas.
Auteur d’une rencontre aboutie face à Cadix, lors de la soirée du sacre, le Marocain ne constitue pas pour autant le premier choix de Carlos Ancelotti, en attaque. Les super stars Rodrygo, Vinicus Junior et Bellingham lui font cruellement de l’ombre. Mais à chaque fois que l’équipe a besoin de lui, il apporte sa contribution, notoire au demeurant, à l’édifice madrilène.
Dans le camp d’en face, Mazraoui a retrouvé toutes ses sensations. Titulaire à Munich, lors de la réception du Real, il s’en est sorti avec les félicitations de son coach, Thomas Tuchel. Tellement il avait participé au musellement de l’ailier Rodrygo, un danger permanant. À Madrid, il aura certainement plus de travail à faire dans un antre de Santiago Bernabeu qui aura des allures carnavalesques.
Le Camerounais Maxim Chupo Moting (1 but), pas utilisé à l’aller, pourrait sortir du banc quand l’équipe allemande aura besoin de plus d’atouts offensifs.
Séga DIALLO