(stades.sn) Après avoir remporté ses deux premières rencontres de qualification au Mondial 2026, la Guinée équatoriale a été sanctionnée de deux matchs perdus sur tapis vert par la Fédération internationale de Football Association (FIFA), alors qu’Emilio Nsue lui, a écopé de six mois de suspension pour avoir joué pour le Nzalang sans en avoir le droit. Explications.
Emilio Nsue défraie la chronique. Pas pour ses performances, mais plutôt pour une sanction de la FIFA. Et la raison est rocambolesque : le joueur a joué pour la Guinée équatoriale alors qu’il n’était pas éligible pour cette sélection, assure l’instance dans une décision prise le 10 mai 2024, mais rendue publique ce lundi 3 juin. Une sanction qui s’explique par le fait que selon la FIFA, Nsue, né d’une mère espagnole et d’un père équato-guinéen à Palma de Majorque (en Espagne), a d’abord porté le maillot des équipes de jeunes espagnoles. En 2011, il avait même disputé un match de l’Euro Espoirs avant de demander un changement de nationalité pour jouer avec le Nzalang Nacional.
Or, à l’époque, la FIFA avait rejeté cette requête puisque, pour qu’un joueur, demande un changement de drapeau, il doit disposer de la double nationalité avant son premier match international et attendre le feu vert de la FIFA. Ce qui n’a jamais été le cas. Il a donc fallu 2024 pour que la Fédération internationale sanctionne la Guinée équatoriale de deux défaites sur tapis vert dans les qualifications à la Coupe du monde 2026 (contre la Namibie et le Liberia). Deux matchs qu’elle avait remportés, ce qui entraîne le passage du pays de la 1ère à la 5ème place du groupe H (0 point). Emilio Nsue lui, écope de six mois de suspension, sachant qu’il a annoncé sa retraite internationale après la CAN 2023, dont il a fini meilleur buteur (5 buts).
Pourquoi attendre 2024 ?
La question, qui interpelle dans ce dossier, au-delà des sanctions, c’est de savoir pourquoi la FIFA a attendu aussi longtemps pour sévir. Ce, alors qu’Emilio Nsue a disputé 42 matchs internationaux (23 buts) avec la Guinée équatoriale, dont 3 CAN. L’instance dirigée par Gianni Infantino avait en effet l’occasion de frapper depuis belle lurette, sachant qu’elle avait déjà saisi le dossier en 2013 avec des amendes et deux matchs perdus sur tapis vert, avant de laisser couler. Peut-être que Nsue jouait avec la cape d’invisibilité d’Harry Potter, qui sait…
Oumar NDONGO