La Copa America a officiellement débuté dans la nuit du jeudi au vendredi. Au niveau des équipes, le Brésil et l’Argentine partent naturellement avec l’étiquette de favori. Mais l’Uruguay de Marcelo Bielsa sera toute aussi redoutable. Le tournoi qui se déroule aux États-Unis du 20 juin au 14 juillet, va encore une fois réserver des duels âprement disputés, comme à chaque édition du tournoi sud-américain. La particularité de cette 48ème édition est qu’elle se disputera aux États-Unis, avec six équipes invitées de la Confédération de Football d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes (CONCACAF).
L’Argentine pour la passe de trois
L’Argentine est toujours sur un nuage. Après la Copa remportée en 2021 face au Brésil en finale, l’Albiceleste a enchaîné avec le titre lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar, mettant fin à une disette qui durait depuis 1993 et une Copa glanée. La bande à Lionel Messi a donc vaincu le signe indien et s’apprête de nouveau à partir en guerre. Et comme on le dit, one ne change pas une équipe qui gagne. Le sélectionneur Lionel Scaloni a ainsi décidé de miser sur 22 joueurs champions du monde au Qatar, sur les 26 appelés. Les vétérans Otamendi et Di Maria sont présents, tout comme la «garde rapprochée» de Messi, les milieux de terrain Leandro Paredez et Rodrigo De Paul. Derrière, Emiliano Matinez dans les buts et Lisandro Martinez en défense, ou encore Romero sont bel et bien là. Et devant, que du lourd pour aider Lionel Messi, avec notamment Julian Alvarez et Lautaro Martinez. L’Argentine voudra par ailleurs rafler son 16ème trophée, ce qui serait un record.
Brésil encore sacré sans Neymar ?
Comme toujours, le nom de l’Argentine sera de suite lié à celui du Brésil. Les Brésiliens sont effets considérés comme l’autre favori. Un statut qu’ils devront assumer dans un groupe relevé avec la Colombie, le Paraguay et le Costa Rica.
La Seleçao, 9 fois sacrée, vise un 10ème titre dans la compétition phare des Sud-Américains. La dernière fois qu’elle a été couronnée, c’était en 2019 avec un succès contre le Pérou. Lors de cette victoire, les Brésiliens avaient évolué sans Neymar, blessé. Et cette année encore, l’ancien Parisien a dû déclarer forfait en raison d’une rupture des ligaments croisés du genou. Vinicius, Rodrygo ou encore Raphinha sont appelés à prendre la relève.
L’Uruguay de Bielsa, l’attraction
L’Argentine compte 15 titres de Copa America. Néanmoins, l’Albiceleste n’est pas seule à la première place des pays les plus titrés. Et ce n’est pas le Brésil, mais bien l’Uruguay qui occupe cette place ex-aequo. La Celeste court cependant derrière un sacre depuis 2011. D’ailleurs, les Uruguayens seront très attendus. Exit Oscar Tabares, le sélectionneur emblématique qui a dirigé l’équipe pendant quinze ans (2006-2021). Place à un technicien tout aussi emblématique en la personne de Marcelo Bielsa. Le «Loco» (fou) comme on l’appelle, nommé après le fiasco du Mondial 2022 (élimination au premier tour) a d’ailleurs très vite mis sa patte dans l’équipe avec un jeu direct et une intensité remarquable à la perte de balle. En 10 matchs dirigés, l’Argentin a glané 7 succès pour 1 nul et 2 défaites. Surtout, il a enclenché un renouvellement symbolisé par la prise de pouvoir de Federico Valverde, nouveau capitaine. Ronald Araujo, Darwin Nunez, De La Cruz incarnent aussi ce vent de renouveau. Le tout avec Luis Suarez (138 sélections, 68 buts) qui a été rappelé pour encadrer les jeunes.
Attention aux Nord-Américains
Les États-Unis, qui vont accueillir le tournoi, ne seront pas là pour faire de la figuration, loin de là. Les Américains viennent pour remporter cette 48ème édition de la Copa America, ce qui ferait d’eux la première nation invitée à s’emparer du titre. Avec des joueurs comme Weston McKennie, Giovanni Reyna, Christian Pulisic, Folarin Balogun, Timothy Weah, Ricardo Pepi ou encore Chris Richards, le pays de l’Oncle Sam a de grandes ambitions. Le Canada d’Alfonso Davies est aussi un candidat crédible pour être un outsider du tournoi. Le Chili, sacré deux fois (2015 et 2016) espère toujours jouer les trouble-fêtes.
Oumar NDONGO