Avant d’affronter le Bénin en amical ce mardi (19h30), Aliou Cissé a fait face aux journalistes. En conférence de presse d’avant-match, hier, le sélectionneur national s’est prêté aux questions des pisses-copies.
Morceaux choisis.
Manque de temps de jeu de certains joueurs en club
«Il est vrai que beaucoup de joueurs ne jouent pas en club, c’est pourquoi on a pris ça en compte en confectionnant une liste de 31 joueurs. On savait que le groupe était un peu disproportionné. Il y a des joueurs qui avaient beaucoup joué en club et qu’il fallait gérer physiquement. À côté, il y a ceux qui jouent beaucoup moins et ceux qui jouent peu. Le groupe est donc divisé comme ça. Mais c’était important pour moi de rappeler tout le monde dans cette période. On sait très bien que le groupe de ce mois de mars sera différent du groupe de juin. Maintenant, le temps de jeu est super important, on le sait. Mais, je ne peux pas me permettre de dire que : «celui qui ne joue pas en club ne sera pas sélectionné». Je n’irais pas jusque-là. Mais, on sera très attentif au temps de jeu des joueurs en club, parce qu’effectivement, on va vers deux gros matchs contre la RD Congo et la Mauritanie (3 et 10 juin). On aura besoin que tout le monde soit à 100% en club, pour qu’on ait du répondant qu’il faut pour ces deux matchs à venir, pour les éliminatoires de la Coupe du monde».
Le Bénin pour préparer la RD Congo
«Comme je l’ai dit, ce sont des matchs amicaux. Je n’ai pas regardé le match Bénin / Côte d’Ivoire (2-2). Mais une chose est sûre, je connais bien le Bénin. Il faisait partie de notre poule pour les éliminatoires de la CAN-2023 en Côte d’Ivoire 2024. C’est nous qui les avons éliminés. On sait que ce sera un match disputé. La preuve, notre dernier match joué chez eux a été difficile. On a mené au score avant qu’ils n’égalisent en fin de partie. C’est une équipe qui ne lâche rien, elle se battra avec ses armes. C’est une équipe qui joue direct et a un impact physique. Ils jouent sur les premiers et les deuxièmes ballons, qui sont aussi dans les verticalités et les duels. C’est ce genre d’équipes qu’on cherche, pour avoir une bonne opposition. Ça sera un bon match, un match physique, un match africain, tant mieux pour nous. On est venu à Amiens pour avoir de bonnes oppositions pour bien préparer les matchs de juin».
Joueurs et système de jeu hybride
«Il n’y a pas de système à double tranchant. Le système n’est pas plus important dans le football. Les gens parlent tout le temps de système, mais ce n’est pas important. Il y a de grands joueurs dans cette équipe nationale, ce ne sont pas de jeunes, ni de petits joueurs. Ils jouent dans les championnats les plus relevés. Ils sont au courant de ce que je fais tactiquement. Les joueurs savent leurs rôles et ce que j’attends d’eux. C’est pourquoi ils essayent à chaque fois de le remplir sur le terrain, parce que c’est à eux de faire le maximum pour qu’on puisse avoir une expression collective, digne de ce nom. Les joueurs sont concernés, ils sont conscients de ce que j’attends d’eux. Il faut que chacun soit à son meilleur niveau pour qu’on gagne ce match et se mette en confiance pour les prochaines échéances Il n’y a pas de système infaillible. En réalité, chaque système a ses avantages et ses inconvénients. On ne peut pas toujours gagner avec le même système. Je suis satisfait du rendement qui a été donné par l’ensemble du groupe contre le Gabon. On verra contre le Bénin. Peut-être que ce sera le même système ou un autre système».
Retour des cadres dans le 11 de départ
«On a choisi 31 joueurs pour ces deux matchs. Mais on a perdu entre-temps 5 ou 6 éléments (blessés). L’objectif est de donner du temps de jeu à tout le monde. On a fait jouer un groupe au premier match. Donc, on va s’inscrire dans cette ligne directrice et donner du temps de jeu à un autre groupe. L’équipe sera fortement modifiée par rapport au premier match contre le Gabon. Ce qui est normal, parce qu’on ne peut pas convoquer tous ces joueurs-là et ne pas leur donner du temps de jeu. On fera tout ce qui est possible pour faire jouer tout le monde».
Quel groupe pour la fenêtre de juin ?
«On n’est pas dans une révolution. Je suis quelqu’un qui aime travailler dans la continuité. Depuis que j’ai pris l’équipe nationale, on n’a pas eu une révolution dans la Tanière. Cette équipe continue à vivre ensemble et continue d’avoir une expérience pour avoir fait beaucoup de campagnes ensemble. Mais comme je l’ai dit, l’équipe nationale du Sénégal, c’est la forme du moment. Une sélection aussi, c’est la forme du moment. On verra au mois de juin, comment nos joueurs de tous bords vont venir et dans quelles formes ils viendront. J’ai ouvert la Tanière pour rajouter de la qualité et continuer à réfléchir sur le 11 de départ. Mais, l’ossature et le noyau de l’équipe, vous les connaissez. Tout le monde connaît la colonne vertébrale de cette équipe. Mais on a appelé les jeunes pour leur donner la possibilité de venir s’intégrer dans ce groupe».
Abdoulaye DIÈYE, envoyé spécial à Amiens (France)