(stades.sn) Le président de la Fédération camerounaise de Football (FECAFOOT), Samuel Eto’o, se trouve au milieu de plusieurs accusations d’escroqueries et de fraudes. Il a maille à partie avec la justice et l’instance faitière du football africain, la Confédération africaine de Foot (CAF), qui pourrait le suspendre de sa fonction de président de la FECAFOOT. Les problèmes semblent ne pas se terminer pour l’un des acteurs du feuilleton de cet été avec le ministère des Sports camerounais.
Explications…
Les embarras ne sont pas prêts de s’estomper pour Samuel Eto’o. Empêtré dans un conflit ouvert avec ses multiples rebondissements contre le ministère des Sports camerounais, le président de la FECAFOOT voit d’autres problèmes se greffer à celui-là. Alors que les Lions indomptables affrontaient l’Angola mardi dans un match pour les qualifications au Mondial de football 2026, l’ancien numéro 10 du Cameroun était lui attendu au Tribunal de Grande Instance de Yaoundé, pour une histoire de factures impayées de 11 millions FCFA depuis 2 ans à l’hôtel Massao Palace.
Le président de la FECAFOOT, nouvellement élu en décembre 2021 avait sollicité le Massao Hôtel Palace de Yaoundé pour l’hébergement de deux équipes (Colombe sportive du Dja-et-Lobo et Stade Renard FC de Melong) sur la période du 5 mars au 7 mai 2022 contre l’assurance d’un règlement rapide de la facture. Un règlement qui n’arrivera jamais. Ce n’est pas la seule affaire nébuleuse dans laquelle l’ancien international camerounais est embourbé. En effet, un autre hôtel, Suita Hôtel, lui réclame plus de 4 millions correspondants à différentes consommations, hébergements et séminaires.
Mais, outre les poursuites au pénal, Eto’o est aussi au cœur d’une enquête de la CAF pour des affaires de matchs truqués. En août 2023, Eto’o a été accusé par certains acteurs du football camerounais de «trucage de matchs» et de «favoritisme» en faveur du club Victoria United. Parmi les éléments de preuve, un enregistrement dans lequel Samuel est en conversation avec une personne présentée comme Valentine Nkwain, président de Victoria United. La CAF avait alors ouvert une enquête qui est désormais close.
Les verdicts dans ces différentes affaires risquent de ternir l’image d’un des plus grands footballeurs africains et du monde. Surtout l’avenir de Eto’o à la tête de la FECAFOOT pourrait être compromis s’il était sanctionné par la CAF.
Paul DACOSTA