Le Sénégal va abriter en février le tournoi africain de taekwondo pour la qualification aux Jeux olympiques de Paris 2024. Le Directeur technique national (DTN), Me Abdoul Baïdy Ndiaye, évoque la préparation de cet évènement prévu du 9 au 11 février 2024, ainsi que les chances des athlètes sénégalais.
Entretien.
Où en êtes-vous avec la préparation du tournoi de qualification olympique ?
La saison olympique, c’est tous les quatre (4) ans et depuis les derniers JO, tout ce qu’on faisait comme activités et travail au niveau des instances, c’était pour préparer ce tournoi décisif. On est en phase finale de préparation pré-compétition, suivant notre planning. Actuellement, on est basé à l’Arène nationale, où on est en train d’affûter nos armes depuis pratiquement un mois. Ceux qui sont sélectionnés l’ont été à l’issue des années de préparation, de sondages aux différentes compétitions. Vraiment, on pense avoir les athlètes capables de nous valoir la qualification dans un premier temps.
Ces athlètes, les sentez-vous déjà au top ?
Effectivement, on sent ça très bien. Vous savez, la sélection a été faite suivant un processus échelonné et affiné au fil des années de compétitions. Tous les athlètes sélectionnés ont fait les Championnats d’Afrique 2023 à Abidjan et participé à des Open. Donc, c’est par rapport aux résultats et surtout aux derniers Championnats d’Afrique, où ils ont tous été médaillés, qu’ils ont été sélectionnés.
La préparation se déroule-t-elle dans des conditions optimales ?
Depuis le retour des Championnats d’Afrique d’Abidjan, on avait prévu de prendre tous les athlètes et les mettre en regroupement quelque part hors de Dakar. Malheureusement, les sites d’hébergement ne sont pas terribles, on a beau chercher et finalement on s’est retrouvé à l’Arène nationale. Je ne dis pas que ce sont des conditions optimales, mais elles sont acceptables. On travaille pour non seulement réitérer la qualification, mais aussi augmenter le nombre de qualifiés. On pense très objectivement que ceux qui sont sélectionnés peuvent vraiment décrocher cette qualification.
Pourquoi êtes-vous si confiant ?
Parce qu’on a essayé de prendre les éléments qui, par rapport à leurs catégories en Afrique, émergent du lot. Ngoné Fall, dans sa catégorie (49 kg), est récemment médaillée d’argent aux Championnats d’Afrique. Pendant cette compétition, on avait vu la performance qu’elle avait faite. Elle avait l’or à portée de main. Il y a eu des manquements qu’on a corrigés et on pense qu’elle va décrocher la place qu’elle mérite.
Pour Yacine Diaw, c’est pareil. On l’a engagée en catégorie 62 kg traditionnelle. En olympique, on l’a descendu en 57 kg. Elle peut vraiment décrocher quelque chose. Ça, ces sont des stratégies, des jeux d’échecs entre les athlètes que nous avons sur le plan africain.
Mansour Lô est passé en Afrique du 17ème au 4ème rang dans sa catégorie (68 kg). Son avantage, c’est que sa catégorie traditionnelle est en même temps sa catégorie olympique. Ce qu’il a emmagasiné dans les Open et autres compétitions va jouer en sa faveur sur les qualifications. Il ne va pas tomber directement sur les plus forts. Avec un peu de chance, il peut démarrer à partir des quarts de finale.
Bocar Diop a également beaucoup de chances dans sa catégorie (58 kg). Il avait l’habitude d’évoluer en 63 kg, s’il tire en 58 kg, là il est avantagé. Par rapport à sa catégorie, on le suit depuis trois compétitions majeures. Il a fait les Championnats d’Afrique à Kigali (2022), les Championnats du monde 2023 et on a vu qu’il monte crescendo. Aux derniers Championnats d’Afrique, il est venu directement se taper la médaille d’argent. Il a de réelles chances de décrocher cette qualification.
Par Tidiane NDIAYE