La nouvelle ministre des Sports, Khady Diène Gaye, a décliné les priorités de son département, dont notamment la ré-institutionnalisation et la redynamisation du sport scolaire et universitaire.
La pratique du sport à l’école et à l’université s’est beaucoup dégradée ces dernières décennies. À l’école primaire et secondaire, le sport n’est plus pratiqué régulièrement ou pas du tout, bien que partie prenante du programme scolaire.
Selon les statistiques, il est dénombré 14.325 écoles et établissements scolaires, dont 13.529 du public. Un petit tour dans les écoles, particulièrement du privé, montre l’absence totale d’infrastructures sportives. Certaines écoles n’ont même pas de personnel pour l’encadrement sportif.
Pour rétablir l’obligation d’intégrer ou de réintégrer l’activité physique dans les curricula, il faudrait la disponibilité des aires de jeu et aussi le recrutement de professeurs d’Éducation physique et sportive (EPS).
Pour la population scolaire dans le primaire et le secondaire, la tâche semble titanesque pour prendre en charge plus de quatre millions de jeunes. Au niveau des universités et instituts, un peu moins de 300 mille étudiants sont dénombrés.
Au fil des années, l’obligation d’avoir des infrastructures sportives s’est étiolée pour ne plus être que formelle. Cela vaut autant pour le public que le privé. Certaines écoles sont tellement exiguës qu’elles ne répondent même pas au critère de bâtiment viable pour l’enseignement tout court. Peut-être faudrait-il simplement retirer les agréments complaisamment distribués aux entrepreneurs dans l’enseignement privé ?
L’autre volet de la pratique du sport à l’école est l’absence totale depuis plusieurs décennies de compétitions sportives interclasses, inter-écoles, départementales, régionales et nationales. Le sport est une activité obligatoire dans la formation des jeunes et un facteur de santé publique.
Les différentes écoles et collèges sont réparties en 16 Académies et 59 Inspections de l’Éducation et de la Formation (IEF).
Celles-ci pourraient valablement prendre en charge une nouvelle politique sportive scolaire.
Au niveau national ou régional, l’Unions des Associations sportives scolaires et universitaires (UASSU) pourrait être rétablie pour l’organisation des compétitions.
Parler d’activités sportives, autant pour les élèves, étudiants que pour la population en général, pose nécessairement le problème des infrastructures, maillon faible de la pratique du sport de masse.
El Hadj Ndiaye KANE