Le président de la section basket de la Fédération sénégalaise d’handisport, Cheikh Ndiaye tire un bilan satisfaisant de la saison écoulée en championnat, avant d’évoquer le manque de soutien financier et technique subi au cours de l’exercice.
Entretien
Président, quel appréciation faîtes-vous de la saison écoulée ?
Tout ce que je peux dire sur cette saison écoulée, c’est que rien ne nous a été octroyés mais qu’au finale, on a eu que des résultats positifs. Nous avons initié 4 Coupes. Il s’agit du tournoi des 4 grands parrainé par Me Babacar Ndiaye (président de la Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB) qui est aussi un partenaire, la Coupe du gouverneur de Dakar et éventuellement la coupe du maire de Dakar, en plus du championnat. L’autre défi était d’acquérir plus de sponsors parce qu’auparavant il n’y en avait pas, on a essayé mais beaucoup ont refusé de nous soutenir sous prétexte que cette discipline n’avait pas de rentabilité. On s’est beaucoup battu mais malheureusement il n’y avait que l’Agence sénégalaise promotion touristique et la banque BNDE qui nous ont soutenus.
Donc on peut supposer que vous avez rencontré des difficultés financières au cours de l’année dernière ?
On a eu beaucoup de difficultés à trouver des sponsors car le para-basket a une spécificité qui lui fait défaut. Notre fédération endosse l’intégralité des coûts de transport des équipes. On constate un énorme gap, à noter aussi que ce versement doit se faire le jour même du match au cas contraire le match n’aura pas lieu. En plus de gérer les officiels de match (le paiement des arbitres), la fédération prend aussi en charge les coûts de transport des clubs des autres régions moyennant une somme de 300 mille francs. Avec tous ces engagements, la charge ne peut être que pesante.
Comment jugez-vous le niveau des joueurs sur le plan technique ?
La prestation de l’équipe nationale au Jeux paralympiques reflète le niveau du championnat national. La capacité technique de nos joueurs s’avère être bonne. Nous avons jugé nécessaire de diviser la sélection en deux : 5 joueurs issus des championnats internationaux et le reste des locaux). Si on se base sur les résultats positifs relevés sur certaines compétitions, on peut en conclure qu’on a un niveau de championnat très relevé
Est-ce que vous envisagez d’élargir le champ pour pouvoir détecter plus de jeunes, notamment dans la détection ?
Sur ce plan on a un projet avec le centre Talibou Dabo pour permettre aux jeunes qui y résident de s’intéresser au para-basket, pouvoir les former depuis le bas âge et faire revenir certains clubs, qui, par faute de moyens, ont arrêté de jouer au bout d’une saison.
Avez-vous reçu un soutien de la part de la fédération de basket ?
Concernant la FSBB, leur apport n’est pas une obligation mais cela n’empêche qu’on travaille en partenariat lors de nos matchs avec les arbitres fédéraux.
L’équipe nationale a connu des difficultés lors des derniers Jeux paralympiques à Accra (Ghana). Avez-vous pris des précautions pour éviter à l’avenir ces genres de situation ?
On avait dénoncé ce désagrément et on a pu trouver un terrain d’entente avec le ministre des Sports. Finalement, le ministère a tout pris en charge. Nous espérons que cette situation ne se reproduira pas.
Peut-on s’attendre à des innovations en perspective de la saison prochaine, particulièrement en championnat ?
D’abord maintenir toutes les compétitions comme celle de la Coupe du maire de Dakar ou du gouverneur, mieux professionnaliser le championnat pour faire revenir les autres équipes. Il faudra aussi se concentrer sur la communication pour promouvoir le para-basket comme la presse a tenté de le faire l’année dernière. Au mois de janvier, nous aurons la formation technique et administrative des acteurs en partenariat avec l’Ambassade des États-Unis.
Par Rocky DIBA