Après la séquence des sélections nationales lors de la fenêtre FIFA, les clubs seront sur le quai à partir de ce vendredi pour les quarts de finales de la Ligue des champions. Simba ira à l’assaut d’Al Ahly, un géant du football africain, recordman de 11 titres dans cette compétition.
Simba face à Al Ahly, une affiche presque classique du football africain. Tellement ces deux clubs ont animé les débats ces cinq dernières années.
Derrière l’historique égyptien, le nouveau tanzanien se cherche une place. C’est un peu l’essentiel de la confrontation entre ces deux entités.
Leader de sa poule et fort d’une certaine notoriété que lui confère légitimement son parcours et son pédigrée, Al Ahly fait figure d’épouvantail dans cette compétition. Plus encore dans cette affiche, même si le ballon est rond pout tout le monde et que Simba a, dans un passé récent, fait chuter le géant égyptien à deux reprises (février 2019 et février 2021, sur la plus petite des marques à chaque fois).
Seulement, l’histoire d’amour entre Dame Coupe et les Égyptiens d’Al Ahly est d’une attractivité réciproque, même si des rejets sporadiques viennent conforter ce platonique béguin. Vainqueur à 11 reprises, Percy Tau et ses coéquipiers voudraient bien continuer à conquérir cette belle dame aux atours scintillants.
En face, se dresse un courtisan des plus séduisants. Son football est en plein essor, ses stades sont pleins, son sponsoring en plein boom. Il attire de plus en plus de joueurs étrangers qui constituent la plus-value technique. Un peu comme le modèle de son adversaire du jour.
Al Ahly comporte en son sein des internationaux chevronnés, rompus à la tâche et impassibles aux grands évènements tant ils en ont vécu. El SHenawy, Al Maaloul, Aliou Dieng et Percy Tau, pour ne citer que ceux-là constituent la colonne vertébrale de la formation cairote. Tous ont fait partie des dernières expéditions victorieuses.
Quant à l’adversaire tanzanien, malgré ses succès nationaux, il tarde à vêtir le costume de grand du continent pour n’avoir jamais remporté encore de titre sur la scène internationale. Ses places de demi-finaliste en 1974 de la compétition et de vice-champion en 1993 en Coupe CAF demeurent ses plus hauts faits d’armes sur le continent.
Pour bousculer la hiérarchie, il faudra jouer et gagner ce genre de matchs, en y mettant de la folie. Le club tanzanien a des atouts offensifs pour faire sauter le verrou égyptien. Le Zambien Clatous Chama, l’Ivoirien Kramo Aubin et le Congolais Ngoma Fabrice auront la lourde charge de dynamiter une défense égyptienne très hermétique (1 but concédé) jusqu’ici.
La manche aller aura son importance dans la projection future. Les Tanzaniens, qui n’ont jamais existé en terre égyptienne, savent ce qui leur reste à faire pour attraper le wagon des demies.
Séga DIALLO