Ahly a remporté, samedi, son second trophée de rang et son douzième au total, lors de la finale retour de la Ligue africaine des champions de football face à l’Espérance de Tunis. Dans un stade international du Caire rouge de monde, les poulains de Marcel Koller ont fait l’essentiel, en marquant très tôt. Laissant l’adversaire se démener dans ses contradictions technique et tactique, loin de son rang et de son standing.
Il fallait être au stade tôt pour assister au seul but de la partie. Mise très tôt sous pression, dans un début de match emballé, l’Espérance craque d’entrée. Sur le premier corner de la partie, la tête du capitaine Rami Rabia est déviée par Roger Ahoulou dans ses buts (4’). La tardive réaction du jeune et non moins excellent portier Memmiche ne peut empêcher le cuir de franchir la ligne fatidique. Tout un symbole, à l’image d’une équipe qui n’est jamais rentrée dans la finale, crispée ou limitée.
Jamais elle ne s’est rebellée, résignée à laisser le trophée à l’adversaire. Elle n’a cadré aucun tir durant ces deux matchs de la finale. Pire, elle n’aura inscrit que deux seuls buts au cours des six rencontres à élimination directe. Trop peu pour prétendre à plus dans cette finale.
Sa possession a été stérile, la connexion brésilienne a manqué de mordant, en dehors de cette frappe de Yan Sass (61’) au sortir d’une belle séquence avec Rodrigues. Mais cette illusion n’a pas caché l’indigence technique des Sang-et-Or, trop timorés. Au final, avec une animation offensive aussi défaillante, faire bouger le bloc d’en face devenait presque mission impossible.
Une situation qui a fait l’affaire des Cairotes, très prompts à défendre leur avantage, si famélique soit-il. Et comme les deux formations semblent s’abreuver à la même source tactique, le travail paraissait aisé pour les protégés de Marcel Koller. Qui cadraient leur première frappe de la seconde période par l’intermédiaire de Ashour (80’). S’enhardissant, ils trouvent la barre transversale sur un coup franc de Afsha (87’).
Seulement, ces deux banderilles ne sauraient occulter l’indigence technique et le manque de créativité des deux parties dans cette finale qui ne restera pas dans les annales. Mais pas pour les Cairotes qui soulèvent leur second trophée de rang et leur douzième au total. Une manière d’asseoir encore plus leur domination sur le continent.
Il faut juste rappeler qu’en trois doubles confrontations depuis 2021, deux fois en demi-finales et une fois en finale, les Tunisiens n’ont pas inscrit le moindre but. Ceci pourrait expliquer cela.
SÉga DIALLO