La Côte d’Ivoire affronte la RD Congo en demi-finale de la CAN-2023, ce soir à Abidjan, à 20h00. À la veille de ce match, le sélectionneur des Éléphants, Emerse Faé, était à la traditionnelle conférence de presse d’avant match.
Morceaux choisis.
Vous vous attendez à quel genre de match face à la RD Congo ?
C’est un autre match. Nous avons joué deux fois les prolongations (Sénégal et Mali) avec 120 minutes à chaque fois, ce qui n’est pas facile. Mais nous sommes bien et confiants. Quand nous regardons les équipes encore en lice, par exemple le Nigeria, elle a un groupe solide et une bonne défense. Mais la Côte d’Ivoire a individuellement des joueurs de talents, mais c’est dans la solidarité que nous pouvons gagner.
Vous avez eu des difficultés pour démarrer les rencontres face au Sénégal et au Mali. Avez-vous travaillé sur ça ?
C’est vrai que lors des deux derniers matchs (contre le Sénégal et le Mali), nous avions du mal à mettre en place notre jeu dès l’entame. Nous avons concédé le premier but et on a eu du mal à revenir au score. Face à la RDC, nous allons profiter de la confiance retrouvée ces derniers jours pour essayer de mieux démarrer et imposer notre rythme. Avant le match contre le Sénégal, nous revenions de loin, donc il fallait redonner de la confiance au groupe.
Vos changements sont toujours décisifs. Peut-on parler de coaching gagnant…
Il est vrai qu’à chaque fois que nous faisons les changements, les joueurs ont été décisifs. Quand c’est ainsi, on dit que l’entraîneur a fait un coaching gagnant. Mais je sais que ce ne sera pas tout le temps le cas dans cette compétition (rires). Comme je n’ai pas eu la chance de gagner une CAN pour mon pays en tant que joueur, j’espère que je vais la gagner en tant qu’entraîneur.
Il y a une pression, mais elle est positive. Là, nous jouons pour une place en finale et c’est certainement que nous allons jouer crânement nos chances. La chance qu’on a depuis le début de la compétition, en dehors des cas d’Adingra et Haller, nous n’avons pas de pépins physiques.
Vous allez évoluer sans 4 joueurs suspendus (Kossounou, Aurier, Kouamé, Diakité). Une grosse perte pour vous ?
L’était d’esprit reste le même, malgré les suspensions. Pour moi et pour le groupe, c’est important de savoir que je n’ai pas seulement 11 joueurs qui démarrent, mais j’ai 23 joueurs sur la feuille de match et 4 joueurs en tribunes qui nous soutiennent et apportent leur contribution pour le succès de l’équipe. Aujourd’hui, nous avons créé un groupe qui est solidaire et même quand je fais rentrer des joueurs à la 85ème mn, ils sont dans un bon état d’esprit. Les absents ne seront pas là physiquement, mais ils seront de tout cœur avec nous. Nous avons réussi à créer une belle ambiance, une parfaite cohésion.
Abdoulaye DIÈYE, envoyé spécial à Abidjan (Côte d’Ivoire)