À l’instar des sélections européennes, les formations africaines ne seront pas en reste lors de cette double-fenêtre FIFA de ce mois. Presque toutes seront sur le pont et les regards seront braqués sur les formations maghrébines, à la peine lors de la dernière CAN 2023, qui s’est disputée en Côte d’Ivoire. Les sorties des équipes comme L’Égypte, la Tunisie, le Maroc, l’Algérie seront passées au crible, suite aux performances émollientes enregistrées dernièrement sur le sol ivoirien.
L’Égypte ne sait plus gagner
L’Égypte, nation la plus titrée du continent, qui a raté sa dernière CAN 2023, entame une nouvelle ère avec les frères Hassan aux commandes. La mission première sera, pour eux, de redonner aux Pharaons la capacité de (re)gagner un match. Ce qu’ils n’ont jamais réussi à faire durant les quatre derniers matchs disputés. Cette sélection, depuis 2010, n’a pas remporté le moindre trophée sur le continent. Une anomalie quand on sait que les Pharaons comptent dans leurs rangs l’un des meilleurs joueurs du monde, en la personne de Mohamed Salah. D’ailleurs, c‘est de lui que proviennent les premières incompréhensions dans les rapports avec le staff technique nouvellement installé. Seulement, cet avatar ne saurait faire dévier les coachs de leur objectif, qui est de replacer l’Égypte dans le concert du football africain et de lui (re)donner la place de choix qui a toujours été la sienne. Il est vrai aussi que les Pharaons sont en manque de lumière dans leur sélection, de talents dans toutes les lignes, qui éclairaient le jeu. Les frères Hassan devront composer avec cette tare. Mais, et surtout, faire face à la montée des sélections, naguère à la traîne, qui ont désormais leur mot à dire, leur partition à jouer.
Entamer un nouveau chapitre devant la Nouvelle-Zélande, une équipe qui n’a pas un glorieux passé ni un présent radieux, même dans la zone Océanie, pourrait constituer une bonne base de travail. Si au bout une victoire était à prendre. Même si l’essentiel devrait être axé davantage sur l’amélioration qualitative du contenu plus qu’un autre aspect du jeu.
Tunisie, la Croatie pour une quête de renouveau
Éliminée dès le premier tour lors de la CAN 2023, la Tunisie n’est plus que l’ombre d’elle-même. Ses performances lors de la dernière compétition actent une descente aux affres constatée depuis quelques éditions. Le renouvellement de l’effectif n’a pas apporté l’étoffe dont avait besoin la sélection pour entamer une nouvelle ère avec suffisamment d’arguments techniques et tactiques. Les changements à la tête de la sélection n’ont pas aussi participé à stabiliser un environnement mouvant.
Jouer la Croatie, après un échec aussi retentissant, peut s’avérer un tantinet très risqué. Un adversaire rompu à la tâche et qui joue constamment les grands rôles en Coupe du monde.
En cas de sortie de route, les joueurs tunisiens pourraient prendre un sacré coup sur la tête et plonger psychologiquement. Ce qui entamerait sérieusement le moral des troupes en perspective des prochaines échéances de juin prochain, comptant pour les 3ème et 4ème journées des éliminatoires de la prochaine Coupe du monde.
Maroc : Angola et Mauritanie au menu
Le Maroc demeure le seul pays du Nord du continent à avoir conservé son entraîneur. Même si on lui a adjoint un nouveau collaborateur, Abdel Aziz Bouhazama, la stabilité semble de mise. Sorti en huitièmes de finale par l’Afrique du Sud, les Marocains se voyaient déjà vainqueurs de l’épreuve. Une déconvenue qui a eu des répercussions insoupçonnées dans le landerneau sportif chérifien.
Organisateur de la prochaine CAN 2025, le Maroc fera face à l’Angola, à Tanger, pour panser ses plaies. Avec l’arrivée de Brahim Diaz, la pépite madrilène, Regragui Walid dispose de plusieurs options dans ses choix.
Algérie, une nouvelle ère sans les anciens
Le débat fait rage en Algérie après la publication de la liste de Petkovic, le nouvel homme fort des Fennecs. Jouer l’Afrique du Sud suffirait à se donner des cheveux grisonnants. Y rajouter une dose de polémiques reviendrait à polluer une atmosphère déjà lourde de doutes. Il est vrai que se faire sortir, en deux éditions de CAN, au premier tour, est révélateur d’une grande fébrilité. À charge pour le nouvel entraîneur de faire revenir la sérénité dans le groupe avant de se projeter vers les échéances futures.
Séga DIALLO