Quatre jours après leur brillant succès (3-0) face au Gabon, les hommes du sélectionneur Aliou Cissé ont été mal inspirés contre le Bénin. Ils n’ont trouvé la faille que sur un penalty de Sadio Mané. L’autre sauveur se nomme Seny Dieng, qui avait auparavant repoussé un penalty.
Seny Dieng : Il a eu peu à faire et il l’a bien fait. Inerte sur le centre qui traverse la défense sénégalaise mal repris par Steve Mounier, c’est ce même Béninois qui va échouer devant le portier sénégalais sur penalty. Seny Dieng se déploie de toute sa longueur pour mettre en échec le capitaine des Guépards (34’). Il sera sauvé aussi par son poteau (54’), ce qui lui permet de conserver l’inviolabilité de ses cages.
Formose Mendy : Il a mis du temps à rentrer dans une partie bien hachée, avec beaucoup de coups distribués. Mais quand il a pris ses repères, il s’est déployé sur son côté. Essayant d’apporter le surnombre devant. Sa relation avec Habib Diarra, le milieu placé sur son aile, aura pu mieux fonctionner. Mais comme ils se trouvent pour la première fois, on peut bien espérer de leurs prochaines sorties. Averti en toute fin de partie, Formose s’est finalement mis au diapason d’un match où les coups étaient au rendez-vous.
Ismail Jakobs : À la peine en première période, car absent lors des transitions adverses, il aura éprouvé beaucoup de difficultés à revenir. D’ailleurs, c’est sur ce côté que la défense a le plus été éprouvée durant cette période. Il a connu un grand mieux en seconde période, car la couverture était mieux assurée derrière. Ce qui lui a permis d’aller à l’abordage et d’apporter du surnombre devant. Malheureusement, ses centres n’ont pas trouvé preneur.
Abdoulaye Niakhaté Ndiaye : Souverain dans les duels aériens, il a essayé de couvrir au mieux le côté gauche de la défense. Mis en mal sur une rapide transition adverse qui n’aura pas connu heureuse fin. Son association avec Koulibaly a été mise à rude épreuve mardi soir. Sa capacité à relancer propre demeure perfectible, comme beaucoup d’aspects de son jeu. Remplacé par Ilimane Ndiaye (77’), par mesure de précaution sûrement, il aura tenu son rang dans l’axe. Bon an mal an.
Kalidou Koulibaly : Capitaine courage, Kalidou s’est battu quand il le fallait, pour protéger sa défense. Hier, il avait un bon client nommé Steve Mounier. Qui l’a continuellement poussé à se remettre en cause. C’est lui qui est fautif sur le penalty (34’), heureusement que Seny s’est interposé. Bon relanceur, Kalidou a été à la hauteur de l’évènement. Comme les autres trentenaires de la sélection, leurs prestations étaient scrutées.
Idrissa Gana Guèye : Titulaire dans un milieu à trois, Gana ne se sera pas montré à son aise. Entre les pertes de balles et les mauvais choix, l’ancien de Diambars aura passé une soirée délicate. Le gros impact, mis dans les duels par l’adversaire, ne lui aura pas facilité la tâche. Il aura reçu beaucoup de tampons des adversaires et donné des coups aussi. Bousculé, il sera remplacé par Rassoul Ndiaye (63’). Gana ne se souviendra pas encore longtemps de sa prestation.
Nampalys Mendy : Toujours adepte du jeu simple, Nampalys Mendy a joué juste. Comme à son habitude, il essaie souvent de mettre sur orbite les autres par la justesse de ses ouvertures. Malgré son jeu épuré, avec peu de fioritures, l’animation au milieu a manqué de coordination en première période. Les choses se sont bien améliorées en seconde mi-temps. Supplée par Jackson (63’), il se sera bien démené avec sérieux et envie.
Habib Diarra : Pour sa première, le Strasbourgeois a carburé au diesel. Très en dedans en première période, ayant du mal à trouver la plénitude dans les relations avec les deux hommes du milieu, il l’aura comblé par son gros coffre, en grattant par-ci et par-là des ballons. Quand il s’y est vraiment mis en seconde période, il a un peu pris le jeu à son compte, il a commencé à trouver les avants. Son jeu est devenu plus direct et des solutions autres se sont offertes à l’équipe.
Boulaye Dia : À l’image des attaquants qui ont beaucoup décroché pour toucher le ballon dans de bien meilleures conditions, Boulaye Dia a eu du mal à bien faire étalage de ses qualités. Si ce n’est sur une action individuelle, mais sa frappe a manqué le cadre. Un match difficile, à l’image de celui d’une équipe qui doit se contenter de la victoire et d’oublier le contenu.
Habib Diallo : Généreux sur le front de l’attaque, au milieu de deux costauds, Habib Diallo a passé une soirée pas des plus calmes. Ses décrochages lui ont certes permis de toucher plus de ballons, mais l’ont aussi éloigné des buts adverses. Le rendant du coup moins menaçant pour l’adversaire. Remplacé par Dion Lopy (63’), lui aussi ne se souviendra pas longtemps de cette soirée pluvieuse et piégeuse.
Sadio Mané : Auteur du but victorieux, il aura pesé sur cette rencontre. Décrochages, accélérations, dribbles et but, il aura livré une bonne rencontre dans l’ensemble. Avec certes des séquences bien marquées. Le danger le plus prégnant de la défense béninoise, il a montré que beaucoup de cordes sont encore à son arc. Buteur sur penalty (59’), son 15ème réussi, contre 4 manqués, Sadio s’est encore vêtu du costume de sauveur. Remplacé par Amara Diouf (85’), tout un symbole. Peut-être même un précoce passage de témoins.
Abdoulaye DIÈYE, envoyé spécial à Amiens (France)