(stades.sn) – Après Jamil Faye, le président de Jappo olympique de Guédiawaye (JOG), qui avait décrié le manque de respect des textes de la Fédération sénégalaise de Football (FSF) dans la convocation de son Assemblée générale ordinaire du 13 juillet prochain, voici que le collectif des présidents de clubs du football amateur sort la sulfateuse dans une missive adressée à l’instance aux fins de report. En substance, il est reproché à l’instance fédérale les manquements relatifs aux exigences statutaires de convocation et de tenue d’une instance comme l’Assemblée générale. Et surtout, cet empressement est suspecté de vouloir apporter des modifications au code électoral et des statuts.
Empressement suspect à vouloir changer le code électoral
Sur la convocation envoyée aux clubs, il est clairement mentionné un point relatif à des modifications des statuts et du code électoral, une suspecte curiosité. «Nous tenons à préciser que lesdites modifications n’ont pas été envoyées au SG de la FSF par les membres de la FSF ou par le Comex tel que prévu par les dispositions de l’article 31 des statuts. Lesdites modifications n’ont pas fait l’objet de validation par le Comex. En plus, l’État du Sénégal, délégataire de pouvoirs, n’a pas donné son onction, encore moins exercé le contrôle de tutelle ou la validation institutionnelle. C’est tout surpris que nous avons constaté que ce point figurait à l’ordre du jour», lit-on dans le document produit par le collectif des présidents de clubs du football amateur.
Cet empressement suspect à la veille des élections pousse les clubs à se poser la question du pourquoi. Rien ne justifie aujourd’hui que le FSF soit dans l’illégalité en violant ses propres textes, même si on était en situation de force majeure, les dispositions de l’article 82 des statuts «prévoient une décision du Comex et non du Président ou du SG de la FSF».
Cette entrave au libre exercice des droits des membres ne masquerait-elle pas un agenda caché ? Un hold-up électoral en gestation ? Rien n’est à exclure dès l’instant que la fédération a décidé de passer outre les textes régissant son fonctionnement et en toute connaissance.
Demande de report
Avec tous ces manquements graves et surprenants sur les modalités de convocation et de tenue de l’AGO, causant à plusieurs niveaux des entraves au libre exercice des droits des membres, le collectif exige : « Le report de l’AGO du 13 juillet 2024, jusqu’à ce que tous les préalables statutaires soient satisfaits et que les conditions idoines pour la tenue d’une AGO soient réunies ».
En dehors du fait que le délai de 60 jours n’ait pas été respecté avant la tenue de l’AGO, ni la date, encore moins le lieu, ne sont connus des membres. Les clubs ont reçu leur convocation le 19 juin, alors qu’ils devaient disposer de suffisamment de temps pour faire des propositions et les déposer au SG de la FSF au moins trente jours avant la tenue de l’AG. Ceci constitue une entorse d’une gravité certaine qui ne permet pas d’établir le respect de cette formalité substantielle.
À la FSF, il est aussi reproché «de ne pas envoyer les documents de travail de l’AGO, notamment le rapport d’activités, le bilan financier certifié, le projet de budget, les projets de modifications des statuts et du code électoral et tout le document usuel devant faire l’objet d’étude et d’approbation».
Autant de griefs qui appellent des nouvelles autorités une réaction forte. Le Jub, Jubbal et Jubanti devra s’exercer dans toute sa rigueur, car ces entorses sont intolérables, considèrent certains pourfendeurs de la fédération.
Séga DIALLO