Nommé à la tête de l’équipe nationale féminine en seniors dames de basket-ball le 8 novembre dernier, Alberto Antuña Lea a été présenté à la presse samedi. Le technicien espagnol de 32 ans, dont la première mission est de qualifier les Lionnes en février prochain pour les Jeux olympiques Paris 2024, a dévoilé ses ambitions.
«Je suis satisfait d’être venu au Sénégal pour la première fois. Comme l’a dit Raoul Toupane (Directeur technique national), il était important d’être là. Nous avons voulu faire un rassemblement mais la plupart des filles étaient en compétition. C’est pourquoi, je suis venu tenir une réunion avec le staff et parler à la presse», a déclaré d’emblée le successeur de Moustapha Gaye sur le banc des Lionnes.
Pour son aventure avec les vice-championnes d’Afrique en titre, Alberto Antuña Lea affiche une confiance débordante : «Je suis très excité d’être à la tête des Lionnes. J’ai une grande ambition en tant que coach. Avec la Fédération, nous allons travailler ensemble dans l’objectif de donner une identité de jeu».
Selon sa vision, l’objectif est d’identifier de nouvelles joueuses pour élargir l’équipe et préparer le tournoi de qualification olympique du 8 au 11 février 2024 à Anvers, en Belgique, où les Lionnes vont rivaliser avec les États-Unis, la Belgique et le Nigeria.
«Je suis prêt à travailler dur, 24 heures sur 24»
«Nous devons construire une équipe solide en vue des échéances. J’aimerais remercier le président de la FSBB et en profiter pour féliciter Gorgui Sy Dieng pour sa retraite. Je lui adresse mes chaleureuses félicitations. Maintenant, je suis prêt à travailler dur, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et j’ai envie de construire une équipe solide», affirme le nouveau patron de la Tanières des Lionnes.
Avant d’indiquer : «Mes premiers objectifs sont la préparation à ce tournoi qualificatif aux JO, où on va jouer contre les championnes du monde (États-Unis), d’Europe (Belgique) et d’Afrique (Nigeria)».
À propos des joueuses locales susceptibles d’être sélectionnées, le technicien espagnol dit être réaliste : «Je n’aurai pas le temps d’aller piocher vers les joueuses locales. Il y a des locales qui étaient dans l’équipe. C’est sur elles que je vais m’appuyer».
Parlant de son expérience dans le secteur de la balle orange, l’entraîneur de 32 ans renseigne : «J’ai été joueur. J’ai commencé ma carrière de coach à 23 ans, ce qui fait que j’ai une petite expérience, avec mes passages à Monténégro (assistant puis coach) avant de passer par l’Ouganda, sans oublier les clubs. J’ai aussi soif d’expérience et je veux en gagner avec le Sénégal».
«Je n’aurais pas pris ce poste si…»
S’agissant de sa motivation à prendre les rênes des Lionnes, Alberto Antuña Lea dit avoir mis en avant le Sénégal représente quelque chose dans l’échiquier : «C’est le Sénégal, Top 20 des pays au monde. Lors de l’Afrobasket, je parlais à mon assistant des potentialités énormes du Sénégal. Un gros potentiel. Dans ma tête, je faisais déjà des projections pour entraîner un jour cette équipe. J’ai aussi un œil très rapproché sur les basketteuses sénégalaises en Espagne. C’est donc un défi, la préparation des JO et l’Afrobasket».
Technicien sûr de ses compétences, l’Espagnol affirme en direction du tournoi de qualification olympique : «Je n’aurais pas pris ce poste si je n’étais pas convaincu que nous allons nous en sortir. On commence par le gros morceau, les USA. Pareil pour la Belgique qui a des joueuses aux USA. On connaît bien le Nigeria, qui nous a battus en finale du dernier Afrobasket. On a plus gagné contre eux (les Nigérians) depuis 2015. On ne va pas en touriste en Belgique. On a besoin d’une victoire. On y va pour battre le Nigeria».
Tidiane NDIAYE