Lors de la conférence de presse de publication de liste, le sélectionneur Aliou Cissé est revenu sur plusieurs questions concernant l’équipe nationale. Les deux matchs contre Togo et Soudan du Sud, Sadio Mané, le huis clos à Diamniadio…
Extraits
Le huis clos contre le Soudan du Sud
«Ce n’est pas normal, le Sénégal a toujours été un exemple en termes d’éducation et de fair-play. Durant la Coupe du monde en 2018 je crois que le Sénégal avait même gagné le prix du meilleur supporter, à la CAN 2022 aussi on avait montré à quel point nos supporters sont disciplinés et qu’ils sont attachés à leur équipe nationale. Donc, on ne peut qu’être malheureux face à cette situation parce qu’on est chez nous, on a besoin de notre public, on a besoin de nos supporters. Le fait de ne pas avoir nos propres supporters avec nous, surtout dans un match aussi important que les éliminatoires d’une Coupe du monde, ça nous rend triste. Mais partout où ils seront, ils devront savoir qu’on jouera pour eux».
Mané centenaire face au Soudan du Sud
«Je n’ai pas vérifié, je ne peux pas vous dire mais si effectivement ce sera son 100ème sélection, on peut que le féliciter parce que porter les couleurs de son pays durant 100 matchs, je pense que c’est vraiment une performance à saluer. Féliciter Idrissa (Gana Guèye) qui a eu à le faire et Sadio qui le fera bientôt et j’espère qu’il y’en aura d’autres qui le feront aussi».
L’importance des deux rencontres contre Soudan du Sud et Togo
«Ce sont deux matchs très important. Il ne faut pas sous-estimer cette équipe du Soudan du Sud, qui viendra ici pour faire un bon résultat. Maintenant, c’est à nous de bien jouer, on sait que c’est un match très important en vue de la Coupe du monde. Il est important de bien aborder ces éliminatoires comme lors des années précédentes. Le Soudan du Sud est une équipe qu’on ne maitrise pas bien, c’est l’ancien entraineur de Madagascar (Sébastien Dupuis) qui est à la tête de cette équipe, et on va voir ce qu’il apportera comme jeu. C’est un match à prendre très au sérieux, Le Togo, on le connaît, c’est une équipe qui nous a éliminés en 2006, c’est une équipe qui nous a empêchés de participer à la Coupe du monde de 2006. C’est une équipe qui a énormément talents et de très bons joueurs avec un entraineur expérimenté (Paulo Duarte). Mais j’ai confiance en mon équipe et je sais qu’on peut s’en sortir».
Inefficacité de certains attaquants
«C’est vrai que quand on regarde aujourd’hui les ratios de buts depuis le début de la saison, on peut s’inquiéter, mais j’ai envie de dire qu’en équipe nationale, on a souvent marqué des buts, il n’y a pas seulement un attaquant type qui marque des buts. En gros, je ne m’inquiète pas trop de ce manque d’efficacité mais maintenant il faut qu’on continue à travailler parce que marquer des buts c’est aussi une question de confiance».
Préparation pour la CAN
«Je pense que la préparation a commencé depuis notre dernier match contre le Benin (juin 2023). Le match nous permettait de nous préparer, bien vrai que le groupe a été aménagé. En réalité, depuis ce match contre l’Algérie jusqu’au Cameroun, on était en préparation. Mais comme je le dit, rien n’est encore défini dans l’intervalle (novembre, janvier), beaucoup de choses peuvent se passer, aujourd’hui. Il y a effectivement 26 joueurs qui sont là mais il n’y a rien qui prouve que tous ces 26 joueurs seront présents au mois de janvier en Côte d’Ivoire. L’expérience nous a montré que tout peut se passer. Prier Dieu d’avoir l’ensemble de notre équipe en bonne santé pour atteindre nos objectifs. En vérité cette compétition se prépare dès maintenant avec les éliminatoires Plus nous allons avancer, plus le groupe va se réduire».
L’équilibre entre les jeunes et les anciens
«Cette équipe nationale du Sénégal vit bien, on n’a pas de problèmes, on a une bonne cohésion de groupe. Les garçons, quand ils viennent dans cette équipe nationale, ils sont heureux, ils écoutent ce qu’on leur dit. Ils ont envie de réaliser des choses. Personne ne peut perturber ou influencer la cohésion du groupe, ils ont vécu de très grands moments. Rien ne change. Nous allons continuer à travailler dans cet état d’esprit, de solidarité, d’amour, de respect».
Par Rocky DIBA