Dans un entretien accordé à l’Équipe, Nampalys Mendy est revenu sur son arrivée tardive à Lens (à la fin du mercato estival), son passage compliqué à Leicester ainsi que l’impact de la CAN-2022 sur sa carrière.
Cet été, le Racing Club de Lens a vu son capitaine et meilleur joueur Seko Fofana prendre la direction de l’Arabie saoudite (Al-Nassr). Pour remplacer l’international ivoirien, les Sang et Or ont signé le Sénégalais Nampalys Mendy, sans club après la fin de son bail avec Leicester. Le milieu récupérateur s’est rapidement retrouvé dans son élément dans le Nord de la France. En effet, il livre de belles prestations à chaque apparition. Dans une interview accordée à l’Équipe, Mendy s’est prononcé sur son adaptation expresse avec la formation française.
«Ça a été rapide, mais ici les entraînements sont si intenses que ça permet de se préparer plus vite. Personne ne triche. Il n’y a que de la générosité. C’est la clé. Tout le monde court, les jeunes, les vieux, tu es obligé de te mettre dans le bain. Si tu fais semblant, ça fait tache. Le groupe est sûr de sa force, c’est incroyable. Je retrouve un peu la confiance que j’avais à Nice, avec beaucoup d’entraide», a soutenu Nampalys.
«J’ai eu envie de baisser les bras parfois»
L’ancien Niçois a également évoqué ses moments difficiles à Leicester ainsi que son été compliqué où il était à la recherche d’un club. Le joueur de 31 ans soutient qu’il pensait même arrêter sa carrière.
«J’ai raté plusieurs mois et j’ai dû me faire réopérer, une saison quasi blanche. Après ma rééducation, j’ai été prêté à Nice (2017-2018), où j’ai pu retrouver un peu mon niveau, et Claude Puel a signé à Leicester entre-temps. À mon retour, j’ai enfin pu gagner ma place, tout se passait alors très bien, jusqu’à ce que Puel se fasse virer (en février 2019). Un autre coach est arrivé (Brendan Rodgers), et il m’a progressivement mis de côté (…). J’ai connu des moments vraiment pas faciles… Cet été, j’étais seul à Toulon, avec un préparateur physique. J’ai eu quelques sollicitations, mais pas forcément ce que je voulais. J’ai eu envie de baisser les bras parfois. Mais je me suis accroché. Je n’ai jamais eu peur de devoir arrêter ma carrière mais je craignais de devoir m’engager dans un club par défaut».
«La CAN m’a redonnée de la confiance»
Nampalys Mendy a aussi indiqué que le sacre à la CAN lui a donné de la confiance pour la suite de sa carrière. «J’ai raté les deux premiers matchs pour cause de COVID. Mais au final, on la gagne et je finis dans l’équipe type du tournoi. C’est une vraie fierté, surtout après les six mois que je venais de vivre. Retrouver ce groupe, avec cette mentalité, ça m’a redonné de la confiance. Quand on voit un gars comme Sadio Mané tous les jours à la salle, c’est inspirant. Les épreuves à Leicester m’ont fait grandir en tant qu’homme», indique-t-il dans le média français.
Adama KONÉ