Le retour sur blessure du Brésilien Vanderson n’est pas forcément une bonne nouvelle pour Krépin Diatta. La preuve, l’international sénégalais a débuté sur le banc, vendredi dernier, lors du déplacement de l’AS Monaco au Paris Saint-Germain (défaite 2-5).
Dès son arrivée à l’ASM, Adi Hütter a voulu expérimenter une nouvelle disposition tactique, mais avec des pistons disponibles et efficaces, à l’image d’Ismail Jakobs, Caio Enrique, Krépin Diatta et Vanderson, il a repris son système fétiche : le 3-5-2 qu’il utilisait à Francfort.
«Ici, j’ai commencé avec un 4-2-2-2 et je me suis rendu compte que ce n’était pas la meilleure idée. Donc, comme à Francfort, j’ai utilisé une défense à trois. J’avais des pistons avec Caio (Henrique), Iso Jakobs, Vanderson et Krépin, qui est plus offensif, mais que je pouvais mettre là pour ses capacités physiques. Avec ce système, j’ai beaucoup de possibilités», a déclaré le technicien autrichien, il y a une semaine.
Au départ, les deux côtés ont été occupés par les Brésiliens. Mais la blessure en début de saison de Caio a profité à Ismail Jakobs. De l’autre côté, Krépin Diatta avait pris la place de Vanderson, contraint de rejoindre l’infirmerie à cause d’une blessure.
Depuis le 30 septembre, Krépin Diatta n’a raté aucune rencontre de Monaco en championnat de France de première division. Ce jour-là, il avait pris la place de Vanderson, sorti sur blessure. Depuis lors, sa polyvalence a joué en sa faveur.
«Je n’ai pas de problème avec la concurrence»
Capable d’évoluer milieu droit, ailier ou piston, l’ancien du FC Bruges a toujours été un joueur clé dans le dispositif d’Adi Hütter. Mais vendredi dernier, il est retourné sur le banc. De retour de blessure, le Brésilien a repris sa place contre PSG.
Désormais, Krépin fera face à une concurrence. Il doit se battre pour gagner du temps de jeu avant de rejoindre la Tanière pour la Coupe d’Afrique des Nations à partir de janvier en Côte d’Ivoire.
«Je n’ai pas de problème avec la concurrence parce que, partout où tu passes, il y a la concurrence. Ma concurrence, c’est moi-même, c’est à moi de continuer à bosser. Je n’ai pas peur, je n’ai jamais eu peur. J’ai confiance en moi et en mes qualités», a rassuré Krépin.
«Comme vous avez pu le voir l’année dernière, j’ai pratiquement joué tous les matchs à Monaco. Cette saison, un nouvel entraîneur est arrivé et beaucoup de choses ont changé. Un nouveau directeur sportif qui arrive, un nouveau système de jeu», ajoute le vice-champion d’Afrique 2019.
Repositionné piston droit à Monaco, Krépin Diatta commence à se sentir à l’aise dans ce rôle. En équipe nationale, il a été irréprochable dans ce rôle face à l’Algérie (0-1, 12 septembre) et contre le Cameroun (1-0, 16 octobre).
«J’essaie, mais tout le monde sait que ce n’est pas ma position préférentielle. Quand c’est pour l’équipe, il faut se sacrifier, il faut le faire. Le plus important, ce n’est pas moi, c’est l’équipe. Tant que je pourrai aider, dans n’importe quelle position, je vais essayer de le faire. Même si ce n’est pas ma position préférentielle, j’essaierai de donner le meilleur de moi-même», a confié celui qui assure souvent avec brio quand Youssouf Sabaly n’est pas là.
Aliou FAYE