Le Sénégal a accueilli la Mauritanie samedi et dimanche en matchs amical aller et retour, pour la préparation des éliminatoires de la CAN Égypte 2024. Lors de la phase aller, la Mauritanie a battu le pays hôte 6-4. C’est à la phase retour que les Lions ont pu surclasser leur invité 5-2. Ngalla Sylla, coach des Lions, nous a accordé une interview après les deux rencontres.
Entretien.
Quel est le bilan que vous pouvez nous faire de ces deux rencontres ?
Tout d’abord, j’encourage la Mauritanie, je la félicite, mais je l’encourage surtout parce que le travail continue. Les joueurs aussi et le staff, je les encourage. L’objectif est loin d’être acquis. Effectivement, on a joué deux matchs amicaux. Il fallait faire tourner l’effectif sur 14 joueurs et tout le monde a joué, sauf le gardien Mamadou Sène. Ce qu’il faut retenir, on avait deux systèmes de jeu. Sur le plan offensif, on avait favorisé au cours du premier match l’attaque placée et, lors du deuxième match, il fallait retourner sur notre principe de départ. Je dirais hier (vendredi), ça n’a pas marché. Mais ce n’est pas mal aussi à 100%, parce qu’on a vu qu’on a dominé, mais on n’a pas gagné. Aujourd’hui (samedi) aussi, il fallait notifier le retour sur le bloc défensif. Mais en tout cas, ce qu’on peut retenir sur l’ensemble des deux matchs, c’est qu’il y a du travail à faire. Il faut retourner dès lundi pour continuer le travail et espérer une qualification contre la Guinée.
Comment voyez-vous le niveau de vos joueurs après ces deux matchs ?
Vous savez, sur le plan physique, il fallait faire trois semaines pour avoir la forme normale des joueurs. Pour l’instant, ils n’ont pas encore la forme. Certains comme Sylla sont tellement fatigués, parce qu’ils ont joué tout le championnat, Assane Ba aussi, même chose avec le Modèle de Mbao. D’autres joueurs ont commencé à jouer le championnat, mais après avec les charges en équipe nationale, il faut attendre d’ici la troisième semaine pour avoir au moins 8 à 10 joueurs qui sont capables de jouer les éliminatoires. Mais je l’ai dit, le travail continue quand même.
Est-ce que la Mauritanie est un bon adversaire pour préparer la Guinée ?
Oui, bien sûr, parce que déjà vous avez vu. Vous avez senti le derby. Ils ont gagné, ils ont jubilé. Il faut qu’on sache que, que ça soit le Sénégal, l’Égypte, nous sommes des équipes à battre. Et maintenant, ce qui se dit, c’est que le Sénégal est un modèle de football dans tous les domaines, dans toutes les catégories. Que ça soit le Beach Soccer, les U-17, les U-20. J’ai eu la chance d’être au Maroc, chaque fois on parle dans les bureaux du Sénégal, donc jouer avec nous, c’est une source de motivation. Les informations qu’on a eues de la Guinée, c’est qu’ils ont un Allemand qui est avec eux, qui les aide à se préparer et nous aussi nous nous préparons en conséquence.
Vous êtes parti et revenu. Est-ce que c’est le même niveau de jeu que vous avez retrouvé ?
Non, non, ça, je l’ai dit. La preuve, à la signature du contrat, beaucoup de gens me demandaient pourquoi je n’ai pas signé. Chez moi, ce n’était pas un problème financier. Si c’était un problème financier, j’allais rester au Maroc ou encore signer en Arabie saoudite, mais quand je vois mon pays être en difficulté, ils n’avaient plus de coach et tout ce qui s’est passé ici, il fallait après discuter avec les parents pour revenir parce que dans l’équipe, je n’ai que des frères. Sur l’ensemble des joueurs, presque les 4 habitent avec moi, alors que je ne connais même pas leurs parents. On est des frères, on est des amis.
Qu’est-ce que vous avez besoin pour relever le niveau du Beach Soccer sénégalais ?
Il faut vivre les moments comme ça. Chaque mois, deux mois, jouer des matchs. Même avec le Portugal ici, pourquoi pas. Il faut inviter l’Égypte, il faut inviter les équipes et les gens vivent le Beach Soccer, c’est ce qui manque au Sénégal, et après, l’État va accompagner peut-être avec un stade. L’organisation est bonne. L’appel que je lance, c’est que la Fédération mette encore plus de moyens pour inviter plus d’équipes ici, et ensuite, notre équipe doit aussi voyager. Le Beach Soccer n’est pas quelque chose qu’on doit attendre des évènements comme la CAN ou la Coupe du monde. Il faut organiser des évènements, créer des tournois. Il faut être dans la compétition pour avoir les tendances du Beach Soccer.
Roger KPETEKA