Après deux bons premiers matchs contre les cadors de son groupe, Lens doit désormais battre son adversaire le moins bon en apparence, le PSV Eindhoven, ce mardi à domicile, pour entrevoir les huitièmes de finale de la Ligue des champions.
Lens sait se sublimer contre les grands d’Europe, en témoigne son match nul obtenu au courage et à l’abnégation à Séville (1-1) puis sa victoire non moins héroïque au Stade Bollaert contre Arsenal (2-1), mais a plus de mal contre des équipes moins réputées.
Ces difficultés encore entrevues vendredi au Havre en Ligue 1 (0-0) s’expliquent par une baisse d’intensité dans certains matchs, mais aussi par le jeu unidimensionnel du club artésien.
En Ligue 1 cette saison, les Sang et or ont parfois peiné lorsqu’ils ont eu la maîtrise du jeu et un bloc bas face à eux. Tout l’inverse de ce que leur ont proposé les Andalous puis les Londoniens, adeptes de la possession de balle, mais vulnérables aux projections rapides des joueurs de Franck Haise.
Difficile de savoir quel visage aura le PSV ce mardi : dépassé comme à Londres contre Arsenal (4-0 avec seulement 40% de possession), ou entreprenant comme à domicile face à Séville (2-2 avec 59% de possession et 29 tirs à 10) ?
«Quand je les vois jouer, je ne suis pas certain qu’on soit davantage à l’initiative, répond Franck Haise. C’est une équipe qui a l’habitude d’avoir beaucoup de maîtrise. Ce sont trois adversaires évidemment très différents».
«On n’a rien démontré»
L’enjeu est clair pour les Lensois : confirmer la place en tête du groupe B (4 pts), devant Arsenal (3 pts), Séville (2 pts) et le PSV (1 pt).
«C’est une équipe qui a une vraie expérience en Ligue des champions, qui est en tête et surclasse son championnat national avec 9 victoires, 30 buts marqués, 3 encaissés, se méfie l’entraîneur normand. C’est tout dire du niveau de cette équipe, avec un jeu basé sur l’offensive. Une équipe très complète et en grande forme».
Le défenseur Jonathan Gradit préfère mettre en avant l’intensité folle qu’est capable d’impulser son équipe, clef des plus grands succès lensois.
«Le match contre Arsenal, on nous en parle constamment dans la rue, raconte le joueur de 30 ans. Bien sûr que ça a été un exploit, mais on n’a rien démontré, il reste encore quatre matchs, et contre le PSV, si on pense que ça va aller tout seul, et qu’on va encore gagner à domicile facilement, c’est aller droit dans le mur».
Le destin du club du bassin minier cette saison en C1 devrait en tout cas se jouer lors de cette double confrontation face au club d’Eindhoven, à domicile ce mardi puis dans deux semaines (8 novembre) dans le sud des Pays-Bas.
En cas de bons résultats, le club de l’Artois aura écarté tous les obstacles qui jonchent son chemin vers les huitièmes de finale.
Remi BOUVERESSE