«Nous nous allons jouer la 3ème journée»
Forfait lors des deux premières journées du championnat de basket National 1 féminin, ISEG Sports entame sa saison de la plus mauvaise manière. Pour Bassirou Coly, président de la section basket d’ISEG Sports, cette situation s’explique par les nombreux départs que le club a enregistrés, mais aussi par la non-qualification de la majeure partie des joueuses en début de saison.
Entretien.
Qu’est qui explique les deux forfaits d’ISEG Sports ?
Je dirais qu’on a perdu une bonne partie de notre effectif, car la majeure partie a voyagé comme Fatim, Téning, Joana, Yakhy, Fatou Mbaye, la capitaine qui avait une proposition pour l’Algérie, et Adelle qu’on a libérée, car elle a réussi le concours d’entrée à l’INSEPS. Il faut comprendre aussi que ISEG, avant d’être un club, c’est une école de formation professionnelle et le président M. Diop est très exigeant avec les jeunes concernant les études. L’année passée, nous avons perdu 8 bourses d’études pour les sportifs en football et basket et cela a beaucoup motivé le départ d’une grande partie du reste de l’équipe, car ils n’étudient pas. Le président M. Diop a lancé son projet de construction d’académie à Gamboul, avec la construction d’une grande salle de sport multidisciplinaire. C’est pourquoi cette saison nous partons sur une nouvelle base avec le recrutement de jeunes sportifs qui étudient.
Est-ce que vous allez jouer votre 3ème match ? Si on sait qu’une équipe forfait 3 fois dans le championnat est reléguée en division inférieure.
Oui, bien sûr nous allons jouer comme je vous l’ai dit. Nous avons accusé du retard à cause de la non-qualification des joueuses. Mais Dieu merci, nous avons un effectif qui pourra jouer le temps que le reste termine avec leurs examens.
Est-ce que vous pouvez nous en parler un peu sur votre nouvel effectif ?
Nous avons une équipe constituée en majorité de jeunes étudiantes, qui viennent d’un peu partout de l’intérieur du pays. Elles viennent aussi dans les centres de formation.
Est-ce que vous pensez pouvoir jouer les premiers rôles cette saison avec le retard que vous avez accusé ?
C’est très juste, mais on se battra jusqu’au bout. L’équipe sera en regroupement fermé à partir de ce week-end pour essayer de corriger. Nous avons l’expérience de ce championnat et on sait comment bâtir une équipe compétitive. C’est la qualification des joueuses au niveau du système et du protocole qui nous a surtout le plus handicapés lors de la deuxième journée. Mais j’ose espérer que ce sera réglé d’ici la troisième journée.
Hormis l’enregistrement et la qualification des joueuses, n’y a-t-il pas eu un problème d’ordre financier qui a empêché ISEG de démarrer sa saison à temps ?
Non, loin de là. ISEG fait partie des 4 ou 5 clubs les plus stables financièrement du championnat. On investit beaucoup, sans rien avoir en retour, car nos joueuses sont transférées gratuitement. La Fédération nous doit de l’argent depuis l’année passée. Il y a des mutations qu’ils n’ont pas encore réglées et on court toujours derrière. Le souci est qu’au Sénégal, il n’y a pas de matière chez les filles. On trouve difficilement de bonnes joueuses qui ont la taille moyenne pour jouer au basket. C’est pourquoi le niveau du championnat est très faible. Les gens ne s’en rendent pas compte. Vous pourrez faire le constat : toutes les équipes ont les mêmes difficultés. La première et la deuxième journées les équipes ont joué avec des effectifs réduits à 6, 7 maximum 8 joueuses.
Justement en ce qui concerne les joueuses, elles sont payées ou elles bénéficient juste de bourses d’études ?
Elles sont toutes payées, logées et nourries.
Par Tidiane SY