En lice pour les qualifications de la prochaine Coupe du monde en 2026, les sélections du Mali et de la Mauritanie croiseront le fer en amical, au Maroc, demain. Mais derrière ce caractère amical, rien ne le sera sur le terrain.
Les deux sélections se partagent le gain de rencontres disputées. Sur le fil des historiques, quatre victoires sont à l’actif de chacune des équipes, avant que le nul ne sanctionne le reste des rencontres. Marrakech sera le lieu de cette confrontation qui prépare forcément les matchs de juin prochain, comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde.
Compétition où la Mauritanie ne décolle pas encore, un point pris sur six (défaite face à la RDC et nul contre le Soudan du Sud). Le technicien, Amir Abdou, penserait à utiliser ce capital confiance pour épaissir la carapace de ses poulains, en vue des échéances africaines proches. La projection pour une hypothétique qualification au prochain mondial serait différée aux calendes grecques, du fait d’une limite objective de son effectif.
Même si, pour sa deuxième qualification, la Mauritanie a fait sensation en se hissant au second tour (une première bien saluée par les supporters), le match contre le Mali permettrait de durcir le cuir de ses poulains, dans la réalisation d’un match à fort contenu. Car l’adversaire du jour dispose de qualités dans tous les compartiments du jeu.
Au risque de paraphraser Eric Chelle, le sélectionneur malien qui affirmait que son équipe disposait du « meilleur milieu de terrain… au monde ». Prétentieux certes, mais révélateur de la valeur d’un compartiment médian en pleine progression.
Contrairement à son adversaire du jour, le Mali est bien dans son tableau de marche, avec 4 points pris sur 6 (victoire sur le Tchad et nul face à la Centrafrique). Jamais encore qualifié à la grande messe du football mondial, le Mali qui fait figure d’épouvantail aux côtés du Ghana, dans cette poule, aura son mot à dire, pour ne pas dire, un ticket à prendre.
C’est dans cette perspective qu’on peut analyser cette rencontre. Disputer un bon match afin de bien préparer les prochaines échéances de juin, face à un adversaire de bonne qualité. Ces deux équipes ont quitté la CAN avec un sentiment d’inachevé, car il y avait de la place pour un meilleur résultat.
Séga DIALLO