Modou Lô, l’actuel Roi des arènes, est un combattant natif de la banlieue. Depuis quelques années, cette localité de la ville dakaroise a en effet produit de grands champions pour s’affirmer au fil du temps être la nouvelle fabrique de talents incontestables et incontestés.
L’hégémonie Fass-Ndakaru
Nous ne remonterons pas le temps pour nous étaler sur l’époque des Doudou Baka Sarr, Pape Kane, Falaye Baldé, Toubabou Dior, Mor Fadam, Double Less, Mbaye Guèye, Manga 2, etc… Ces grands noms de la lutte sénégalaise, jadis éparpillés dans toute la ville de Dakar et la banlieue. Nous nous limiterons à l’époque de Mohamed Ndao Tyson (Boul Faalé), jusqu’à ce jour.
Il faut souligner que malgré le règne de Mbeurou Askanwi et celui de Bombardier (Mbour Bombardier), les écuries et écoles de lutte de Dakar (centre-ville), surtout de Fass et Ndakaru, faisaient la pluie et le beau temps dans l’arène. Ces deux entités très renommées ont alors fabriqué beaucoup de talents : Moustapha Guèye, Cheikh Mbaba, Zale Lô, Rock Mbalakh, Gris Bordeaux, etc. On ne dit pas que d’autres structures de lutte ne participaient pas à l’éclosion de nouveaux talents dans les quartiers de Dakar, mais on précise que le binôme Fass-Ndakaru était le plus en vue et fut un véritable creuset de l’excellence jusqu’à une certaine date. C’est surtout après le mini-championnat du promoteur Gaston Mbengue en 2006, que la tendance a commencé à changer progressivement.
Balla Gaye 2 et Lac 2 se signalent
C’est ainsi que le mini-championnat et le CLAF (Championnat de Lutte avec Frappe) ont fait vibrer tout le pays avec des stars comme Balla Gaye 2 (Balla Gaye), Lac 2 (Walo), Bathie Séras (Guinaw Rails), Zoss (Door Dorat), Boy Sèye (Pikine Mbollo), Feu Moussa Dioum (Sakku Xam Xam), Soulèye Dop (Sine Saloum), Modou Lô (Champion de la 1ère édition du CLAF). Et depuis, la banlieue n’a cessé d’être la plus grosse fabrique et pourvoyeuse de talents.
Après Modou Lô, des gens comme Siteu, le Phénomène de Lansar a fait son apparition. Jeune homme qui, avant d’être vraiment dans l’arène, avait été précédé par son nom. Sa Thiès (Double Less), les Pikinois Ama Baldé (Falaye Baldé), Boy Niang 2 (Boy Niang), Tyson 2 (Tay Shinger), puis Gora Sokh (Door Doraat) et Franc (Jambaars Wrestling Acaddemy).
Une fois de plus, on ne dit pas que les autres structures ne pourvoient pas de champions, de lutteurs talentueux, mais force est de constater qu’avec la nouvelle constellation de stars issues de la banlieue, cette localité se particularise aujourd’hui dans la fabrication de nombreux talents qui sont d’ailleurs lancés à l’assaut du titre suprême de l’arène.
Mamadou KONÉ, New-York-City (USA)