Dans ses propos en conférence de presse, Djamel Belmadi n’a pas caché qu’il avait un plan contre le Sénégal qui a abouti à sa troisième victoire, tout en louant le professionnalisme d’Aliou Cissé. D’après lui, ce qui fait la différence entre les deux équipes, c’est cette petite lutte d’égo entre lui et Aliou Cissé tout en étant fraternel.
Récit …..
L’Algérie a confirmé ce soir qu’elle est la bête noire de l’équipe sénégalaise avec une 6ème victoire en rencontre amicale. Avez-vous ce que vous recherchez ?
Tout à fait. On a su ce, pourquoi nous sommes venus, c’est-à-dire jouer avec une grande équipe sénégalaise, qui a beaucoup de maturité, engendré par un titre de champion d’Afrique. Félicitation encore au Sénégal. Il y a aussi cette victoire contre le Brésil. On connait ce peuple sénégalais très bienveillant, on a reçu tout ce qu’on est venu chercher.
Vous avez gardé l’avantage sur Aliou Cissé, quelle est votre recette. Trois victoires, c’est quand même trop.
J’ai envie de dire que c’est presque anecdotique. Ce n’est pas de la langue de bois. J’aimerais être à sa place, être de nouveau champion d’Afrique, avoir jouer la dernière Coupe du monde. C’est quelque chose qu’il a offert aux sénégalais, c’est cela le plus important. Le reste, c’est une petite lutte d’égo entre entraineurs, tout en étant très fraternel. Je vous assure c’est anecdotique. Cette victoire compte pour cette équipe d’Algérie. Je ne peux pas dire, que c’est une victoire pour la reconstruction de l’équipe mais, pour la progression. On a de nouveaux joueurs, c’est une accélération de vitesse de venir jouer et gagner contre la meilleure équipe d’Afrique.
C’est votre ami d’enfance, allez-vous prendre un verre avant de rentrer ?
On n’a pas le temps, on doit partir. Je connais Aliou, et vice versa. Après des matchs comme ça, il aurait voulu gagner devant son public, je sais que ce n’est pas la chose qu’on a envie de faire. Cette équipe du Sénégal a de beaux jours devant elle. On va se retrouver à la prochaine CAN et j’aimerais la croiser en finale.
On a vu une très belle opposition, l’équipe algérienne est restée droit face aux assauts des lions….
Côté technique, évidemment, on avait un plan car, il ne fallait pas s’ouvrir. Aliou Cissé a une sélection de bons joueurs et avec de bons automatismes. Pour nous, il ne s’agissait pas de subir, c’est ce qu’on a fait. On a pratiquement donné, coup pour coup. Le fait de jouer à l’extérieur, c’est différent. Je suis sûr que les sénégalais ont apprécié cette bonne bataille dans le fair play. Les deux équipes ont été respectueuses des consignes, également des plans tout le long du match. La discipline tactique a été présente tout le long du match. Si on manquait, ne serait-ce qu’un mètre de pressing ou placement, on se le paie cash. Et d’ailleurs, sur certaines situations, on était désorganisé dû à la qualité de cette équipe du Sénégal. Dans l’ensemble, on était aussi organisé et discipliné.
Vous l’avez dit, vous avez envie d’être à la place d’Aliou Cissé pour jouer la Coupe du monde, pourquoi ?
Certains diront que si on n’était pas Coupe du monde, on ne le méritait pas, j’ai envie de dire qu’on avait fait énormément de choses en Afrique, notamment cette invincibilité historique sur le continent africain. On est la 2ème équipe au monde, à avoir cette série d’invincibilité devant l’Italie. Juste cette constance de 2019 à 2022, il faut savoir qu’il n’est pas important de soulever une polémique. Certains diront que nous méritions d’aller à la Coupe du monde. J’aimerais connaître une participation à la Coupe du monde avec mon pays. C’était une histoire de 4ème arbitre qui n’avait pas pris à temps la feuille pour terminer le match. C’était difficile pour le peuple algérien et moi-même. Il nous fallait rebondir lors des éliminatoires de la Can, sur 6 matchs, on a gagné les 5 et terminé avec un match nul. Et je profite de l’occasion pour présenter nos condoléances au peuple africain, et c’est heureux de voir partout dans le stade des bandes de deuil pour compatir à ce douloureux événement Maroc.
Par Anta Faye DIOP