La Ligue de diamant fait étape samedi à Xiamen, sur la côte sud-est de la Chine, où Fred Kerley et Marcell Jacobs font partie des têtes d’affiche et s’affronteront pour la première fois de la saison.
Le champion du monde 2022 du 100 m, l’Américain Fred Kerley, et le champion olympique italien du 100 m, Marcell Jacobs, n’ont pas passé la saison 2023 qu’ils espéraient. Ils ont tous les deux été éliminés en demi-finales des récents Mondiaux de Budapest, à la surprise générale pour Kerley, beaucoup moins pour Jacobs, touché au dos durant de longues semaines et contraint à sécher plusieurs meetings de mai à juillet.
Après quelques joutes via réseaux sociaux interposés au printemps sur fond de suprématie à régner, chacun chambrant l’autre sans grande méchanceté, leur duel n’a hélas jamais eu lieu en 2023 sur la piste, en meetings comme en Hongrie.
Sauf contrordre de dernière minute, ce devrait être enfin pour ce samedi, à Xiamen, sur la côte sud-est de la Chine, où la Ligue de diamant fait étape avant de remettre le cap sur Bruxelles le 8 septembre puis enfin de terminer son périple par les finales à Eugene (16-17 septembre).
Le splendide stade Egret aux lignes futuristes et qui peut accueillir près de 50.000 personnes dispose même de dix couloirs pour le 100 m. «Je n’avais encore jamais vu ça, notait vendredi Marcell Jacobs. Le stade est fantastique et la piste a l’air très rapide. La saison n’a pas été facile pour moi, j’ai eu une seule médaille à Budapest (l’argent avec le relais 4×100 m), j’en voulais deux. J’espère que je serai en mesure l’an prochain de conserver mon titre olympique. Mais je suis très content d’affronter ici Fred. On se respecte mutuellement. Nos petites phrases, c’est de l’entertainment, ça permet de faire parler de notre sport en dehors des courses».
Son camarade américain est tout à fait d’accord. « Le trash-talking fait partie du sport, donc c’est normal aussi d’en avoir en athlétisme. On essaie d’amener notre sport vers une nouvelle dimension», a lâché Kerley, pas vraiment désireux de revenir sur ses Mondiaux, où il a changé de pied d’appui au départ : «Je ne m’occupe que de ce qui est devant moi, pas derrière. Nous sommes tous venus ici pour gagner ce 100 m mais une seule personne peut gagner, c’est moi. C’est simple».
Robin GREMMEL