3ème au classement général du tournoi international de l’amitié organisé par le promoteur Abdou Guèye, Bassirou Ba est un le seul joueur sénégalais monté sur le podium. Ce Grand Maître international et «doyen» des damistes sénégalais, «Bass» (72 ans) revient sur sa prestation, le niveau des sénégalais et propose des solutions pour la relève.
Sur le tournoi international de l’amitié
«D’abord sur le plan de la promotion du jeu de dames sénégalais, c’est une bonne initiative. Il faut féliciter le promoteur Abdou Guèye. Sur le plan technique, c’était un tournoi de haut niveau avec la participation de Joël Atsé, Moussa Coulibaly, Modou Seck et moi-même. Des joueurs de niveau africain. Donc, ce tournoi a permis aux autres joueurs de se confronter à une compétition de haut niveau. Ça leur permet d’être formés. Parce que la formation, ça passe d’abord par la confrontation avec des joueurs très forts».
Sur sa prestation
«J’aurais bien aimé être premier, mais on ne réussit pas tous ces tournois. Mais ce n’est pas un échec non plus. Je ne me suis pas suffisamment préparé pour ce tournoi. Je suis un peu satisfait. J’ai manqué de réussite dans deux matchs que je devrais gagner. J’avais une partie gagnée contre Moussa Coulibaly, tout le monde était d’accord. J’ai eu un moment d’absence et j’ai annulé. Ensuite, j’ai fait un match nul contre Serigne Diongue. Je pense que c’est, peut-être, par là que j’ai raté la première place».
Sur le niveau des Sénégalais
«Il y a que Modou Seck qui m’a vraiment satisfait de par sa prestation. Serigne Diongue et Serigne Mor Niang sont des hommes d’un certain âge. Mais pour les autres, qu’on entendait pour la relève, je pense qu’ils n’étaient pas à la hauteur. C’est seulement Modou Seck qui m’a donné satisfaction. Les autres c’était la déception».
Sur la formation pour la relève
«La formation de la relève passe par la petite catégorie. Quand on veut faire une véritable formation, ce n’est pas par des choses faciles. La formation de la relève demande au moins 8 ans. C’est par le travail de la formation que le Sénégal pourra un jour avoir une grande équipe pour la relève. Il ne s’agit pas de bricoler, de perfectionner des joueurs âgés de 45 ans pour assurer la relève. Les joueurs âgés de 45 ans, on peut les perfectionner. Les futurs champions d’Afrique, on les forme à l’âge de 12 ans. On ne doit pas tricher en sport. L’actuel champion du monde a moins de 30 ans. Le vice-champion du monde a 15 ans. Donc, la vérité est là. Le chemin de la relève, c’est la formation de la petite catégorie».
Ndèye Anta DIENG